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L’un de vos amis était dans une mauvaise passe financière et vous avez accepté de lui prêter de l’argent. Mais après plusieurs mois, il ne vous a toujours pas remboursé. Comment faire pour aborder le sujet et récupérer votre argent ?
Lorsqu’un ami ou un proche éprouve des difficultés financières, nous avons naturellement envie de l’aider. Mais prêter de l’argent comporte toujours un risque, surtout s’il s’agit d’une grosse somme. En effet, si, après un certain temps, votre ami ne vous a toujours pas remboursé, il est possible que vous deviez faire une croix sur votre argent en même temps que sur votre amitié. Pour éviter cela, voici quelques trucs qui vous permettront de récupérer votre somme sans avoir à vous fâcher ni à vous rendre au tribunal !
Avant toute chose, essayez de régler les choses à l’amiable. Commencez par faire des rappels amicaux à la personne. Il se peut qu’elle ait une bonne raison pour ne pas vous avoir remboursé dans un délai raisonnable, comme la perte d’un emploi.
Parler d’argent peut être pénible et peu de gens sont à l’aise de le faire, surtout avec un proche. Mais si vous voulez revoir votre prêt, il va falloir prendre votre courage à deux mains. Invitez votre ami à prendre un café chez vous et rentrez dans le vif du sujet. Après tout, comme dit le dicton : « les bons comptes font les bons amis ».
Si vous constatez que votre ami n’est pas en mesure de vous rembourser toute la somme d’un coup, commencez par demander la moitié pour la semaine qui s’en vient et l’autre moitié dans un mois. Ne le laissez pas repousser les délais du premier remboursement. Votre objectif est de lancer le processus de remboursement le plus tôt possible. Expliquez-lui les avantages de faire un paiement étalé sur plusieurs semaines : il pourra par exemple mieux gérer son budget et sera moins stressé.
Même si vous n’avez rien fait signer à votre ami lorsque vous lui avez prêté de l’argent, vous pouvez le faire maintenant. Cette reconnaissance de dette doit être signée par les deux parties et mentionner les modalités du prêt (somme prêtée, taux d’intérêt s’il y a lieu et modalités de remboursement).
L’article 2862 du Code civil du Québec prévoit que tout contrat d’une valeur de plus de 1500 $ doit être prévu par écrit. Il est donc important d’obtenir une preuve écrite pour prouver l’existence du prêt si jamais vous décidez de poursuivre votre débiteur en cour.
S’il ne veut pas signer d’entente, envoyez-lui un courriel ou un message texte dans lequel vous mentionnez le prêt et ses modalités. Conservez ses réponses (qu’il trouve une énième excuse pour repousser de vous rembourser ou qu’il vous dise qu’il vous remboursera la première partie dans quelques jours et la deuxième dans un mois). Ces réponses pourront en effet servir de preuve au tribunal.
La médiation sert à ce que les deux parties puissent régler le litige à l’amiable. Le médiateur est désigné par le palais de justice. Cette rencontre peut vous aider à trouver une entente qui sera confirmée par le tribunal. Au Québec, la médiation aux petites créances est offerte sur une base volontaire pour les dossiers de plus de 5 000 $.
Si vous vous rendez compte que votre emprunteur (à cette étape, il est possible que ce ne soit plus votre ami !) ne vous remboursera pas, envoyez-lui une mise en demeure. C’est un dernier avertissement avant le dépôt de procédures judiciaires.
Vous pouvez rédiger cette lettre vous-même (des modèles existent sur Internet) ou bien demander à un avocat de vous aider. Votre emprunteur devra vous rembourser les sommes dues à l’intérieur d’un délai précis, habituellement de dix jours. Dans le cas contraire, la prochaine étape sera le tribunal.
Évidemment, même si cela est plus coûteux, une mise en demeure rédigée par un professionnel sera plus convaincante que si vous l’écrivez vous-même.
Dans tous les cas, nous espérons que vous n’aurez pas à vous rendre jusque-là ! Sachez aussi pour la prochaine fois que faire un prêt à un ami peut comporter d’autres risques que de ne pas se faire rembourser. Consultez notre article sur les risques d’être coemprunteur d’un prêt. Avant de prêter, réfléchissez bien !
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