Commerces de détail : 10 conseils pour faire face à l’inflation

Selon le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), près de 35 000 postes seraient non pourvus dans le secteur du commerce de détail. Cette pénurie de main–d’œuvre engendre, bien entendu, une augmentation des salaires et des heures d’ouverture réduites. D’un autre côté, depuis la pandémie, on constate une augmentation des coûts du transport ainsi que des frais fixes comme le loyer ou les assurances. Et la tendance des dernières années se confirme, les consommateurs magasinent de plus en plus en ligne. Ce contexte inflationniste est donc bien difficile pour les commerçants. Si vous en faites partie, voici dix conseils qui vous aideront à faire face à l’inflation et à gérer les multiples défis qui vous attendent dans les prochaines années.  

1. Réaliser une analyse financière 

Cet exercice vous permettra de comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe dans votre entreprise. Il vous aidera à identifier les bons et les moins bons coups que vous avez faits, les boutiques qui rencontrent des difficultés, les produits rentables ou déficitaires et l’évolution de la contribution marginale et des frais fixes. Vous pourrez ainsi réagir rapidement aux problèmes trouvés. L’analyse des résultats doit se faire sur une période de trois à cinq ans.

2. Analyser les résultats de chaque boutique 

Il est important d’analyser les résultats de chaque boutique afin de voir ce qui marche ou non dans chacune. Ce qui fonctionne dans l’une de vos places d’affaires pourra être appliqué aux autres succursales. Vous devrez donc calculer pour chacune de vos boutiques : 

• Les ventes par pied carré;
• Les frais de retour et de transport sur ventes;
• La moyenne des factures par client.

3. Faire un bilan des actifs et des passifs 

Vous devrez aussi : 

• Effectuer un bilan complet des actifs, des passifs et des avoirs des actionnaires;
• Vérifier la fiabilité du décompte et de l’évaluation de vos stocks;
• Voir la pertinence des actifs intangibles (frais reportés, achalandage, placements dans des filiales, investissements web…);
• Identifier les actifs excédentaires;
• Vérifier la conformité de vos avances bancaires et de la limite de crédit : votre marge de crédit est-elle conforme avec les critères établis par l’institution financière?  

4. Convertir les perspectives d’affaires en prévisions financières 

Une fois terminé l’analyse financière, chiffrer les données vous permettra de savoir quelle direction vous souhaitez prendre. Vous pourrez aussi rassurer vos partenaires financiers grâce à un plan d’action. Si vos données sont fiables et que votre plan se tient, vous aurez en effet de grandes chances pour que vos partenaires continuent de vous faire confiance. N’oubliez pas qu’un entrepreneur est souvent jugé sur sa capacité à réagir vite!

5. Refléter l’impact des différentes mesures 

Vos prévisions devront se faire sur une période de 12 à 24 mois pour démontrer à vos partenaires que votre entreprise est viable. Elles devront déterminer les besoins de fonds à court et à moyen terme. Vous devrez en outre : 

• Effectuer des analyses de sensibilité et du point mort;
• Analyser les ratios et la situation estimative prévisionnelle;
• Identifier les facteurs de risque;
• Établir les indicateurs à suivre ainsi que le tableau de bord afin de maximiser les chances de succès de votre plan d’action;
• Faire des suivis mensuels en revoyant le budget régulièrement.

6. Vous adapter au changement 

Vous le savez, les consommateurs magasinent de plus en plus sur le web. Pourquoi ne pas profiter de cette tendance pour faire le saut et développer votre offre en ligne? Revoyez votre plan d’action en tenant compte de cette nouvelle réalité!

7. Réduire vos frais sans passer par une réorganisation légale 

Avant d’entamer une démarche légale pour régler les dettes de votre entreprise, essayer de réduire vos frais au maximum. Voici quelques options envisageables :  

• Négociez le loyer mensuel avec votre locateur en vous basant sur votre chiffre d’affaires;
• Réduisez les heures d’ouverture du ou de vos magasins;
• Faites une demande de moratoire ou passez une entente de tolérance avec vos prêteurs. Si votre plan se tient, documents à l’appui, vos prêteurs seront plus coopératif;
• Liquidez les stocks excédentaires.

8. Déposer un avis d’intention ou une proposition concordataire 

Si vous rencontrez des difficultés, mais que votre entreprise est tout de même rentable, déposer un avis d’intention ou avoir recours à une proposition concordataire peut être une bonne solution pour vous. Ces procédures vous permettront en effet de : 

• Maintenir votre entreprise en vie;
• Gérer les liquidités axées sur les besoins futurs de l’entreprise;
• Résilier un bail commercial;
• Résilier les contrats jugés non essentiels;
• Procéder à certains licenciements;
• Rapatrier les stocks des boutiques fermées;
• Réduire le niveau d’endettement de la compagnie;
• Obtenir un financement intérimaire.

9. Déclarer faillite 

La faillite doit être vue comme le dernier recours à envisager. En effet, peu importe les démarches effectuées avant d’en arriver là, cette option sera toujours disponible. Cette option devrait être seulement si vous savez que votre entreprise n’est plus viable et que même la proposition concordataire ne suffirait pas à la sortir de l’eau.

10. Consultez un professionnel 

Dans tous les cas, si votre entreprise a accumulé des dettes, que vous avez des problèmes de liquidités répétitifs et vous ne voyez pas le bout du tunnel, consultez un professionnel en redressement financier comme ceux de Raymond Chabot peut vous aider à évaluer les différentes possibilités qui s’offrent à vous, que ce soit pour : 

• Réaliser un plan de redressement;
• Effectuer un avis d’intention et une proposition;
• Déposer une faillite.

La première rencontre est gratuite et vous permettra de vous orienter dans vos démarches.

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